Cette section vous permet de consulter le texte des lettres qui composent la correspondance.
1533 – 2 septembre, AU DUC D'ALBANY
Source : Copie. Bibl. nat. fonds Dupuy, ms. 486, f° 43
Lieu : Pistoye
Monseigneur mon oncle, j'ay receu une lettre que m'avese envoyé par Monsr le cont de Tunarra, mon bon parent, lequel me dict plusieures choses que me sont estez forte agréables, et les tiens en mon cueur avec les lettres de mon maistre le Roy, nostre sire, et lé présens qu'il m'a envoyez contenant la primér lettre du nom de Mons d'Orliense son filz et mon mary, de quoy je le marcy grandement à nostre sire le Roy et à son filz Monsr d'Orliense et anchore à vous, mon oncle et pere; et pour vous fare entendre de nous novelles, nous partime hière de Florense et à jorduy sommes venus à Pistoye, où nous avons trové Monsr le cont de Tunarra mon parent desus dict; demain à soir, plaisant à Dieu, nous alogerons à Lucha, jeudy venant à Petra sancta et vendredy à Massa avec Monsr Reverendissimo Cardinale de Cibo. Samedy j’ay espérance de vous parler à la Spase, où là après ousy comme il vous plara. Le présent porteur sara Baptiste, lequel vous contera de bouche plus à plein; ausy nous atandons response de vous par ung nostre homme que depeschimes dymanche.
Et à vostre bone grace toutjours me recommande.
Escript à Pistoye, le deusième jour de septembre 1533.
Figliola et nipote,
Caterina Medici
1533 – 12 septembre, AU DUC D'ALBANY
Source : Orig. Bibl. nat. fonds Dupuy, ms. 486, f° 55
Lieu : Nice
Illustrissimo et eccellentissimo signore mio osservandissimo, ho inteso, non però da certo autore, che le navi che furono lasciate alla Spetia son mal capitate et venute in man de le fuste di Barbarossa, il che essendo, che Dio nol vogli. certo, ne havrei grandissimo dispiacere, et però supplico V. Eccellenza ch’ella me ne dio notitia sapendone cosa certa.
Et perche intendo ch’el capitan Gianazo ha un tamburino che suona molto bene queste danze francesi, et desiderando io haverlo presso di me, la prego che per amor mio gli lo vogli domandare et mandarmelo, che me ne fara gratia singulare. Ne mi accade dirle altro, se non che la signora duchessa di Camerino, la signora Maria et io ci racommandamo a V. Eccellenza et a Monsignore di Sirignano. La signora Maria rende infinite gratie de le gran cortesie che le uso in galea, et dice che se s’incontra con le fuste la fara molto male, poi ch’ella ne e fuori con noi altre si valenti cavaliere.
Di Niza, il xii di septembre del 1533.
(De sa main) : E a V. Ex mi racomando e pregola si degni racomandarmi al signore conte di Tenda.
Di vostra Ex,
Figlia,
Caterina Medici
1533 – 14 septembre À LA DUCHESSE DE SAVOIE
Source : Aut. Archives de Turin
Lieu : Nice
Ho visto quanto Vostra Eccellenza in una sua mi scrive, et anche inteso quanto il gran Scudiero a bocca in suo nome mi ha riferto, et per questa mia le rendo infinitissime gratie de la sua amorevoleza et gran cortesia, et certo ne le resto con perpetua obligatione ; et qui per sua gratia stiamo assai commodamente et bene, et non ci manca cosa alcuna. Ne mi occorrendo dirle altro, di continuo me le raccommando.
Di Nizza, il 14 di septembre del 1533.
Come figlia
Caterina Medici
1533 – 3 décembre, AU DUC D’ALBANY
Source : Aut. Bibl. nat. fonds Dupuy, ms. 486, f° 79
Lieu : Gremius
Signore, questa sola per fare intendere a Vostra Eccellenza come io ho gran voglia d’intendere nove di vostra Eccellenza, perche ho intesso che l’Eccellenza vostra si sentiva un poco piu male che non aveva avuto a Marsilia, e però io li mando Batista per saperne la verita, e pregola che si degni qualche volta farmi sapere come si porta; ne altro; a vostra Eccellenza mi racomando.
Di Gremius, ali iii di decembre md xxxiii.
Di Vostra Eccellenza,
Obediente figlia,
Caterina
1536 – août, À MON COUSIN MONSIEUR LE GRAND MAÎTRE
Source : Aut. Bibl. nat. fonds français, n° 3140, f° 37
Lieu : non précisé
Mon conpère, j’é reseu à nuyt vostre letre par le quele é antandeu coman Madame la gran métrese et acuchée, de quoye j’é été bien ayse, quant j’é veu que me mandyé que je le tynse vostre figle, car je avès grant peur de ne le tenyr poynt; el osis, mon compère, gardé byen que Monsigneur ne se fase poynt de mal, car j’é heuy dire qui tonbit l’otre jeur et qui set quiudé afoler.
Je vous prie, gardé le byen, que seré la fin, me racomandant bien fort à vous.
Vostre bonne cousine et comère,
Caterina
1538 – 20 janvier, AL SIGNORE MIO CUGINO IL SIGNOR COSIMO DE’ MEDICI
Source : Orig. Arch. des Médicis, filza 4796, nouvelle numérotation, p. 1
Lieu : Lione
Signor cugino mio charissimo, havendo cognosciuto sempre Mess. Andrea Rinieri di bona mente verso la bona memoria di mio fratello, et al presente molto servitore di Vostra Signoria, non posso fare non glie ne raccomandi strectamente, che oltre alla fede che ha in Vostra Signoria, che veramente da quella riconosce la vita et la roba, li piacerà anchora per amor mio haverlo per raccomandato in tutte le sue occurrentie, certificando quella me ne farà piacer singulare, et offerendomi a Vostra Signoria.
Di Lione, alli xx gennajo mdxxxxvij.
Di V. S.
Vostra bona cougina,
Caterine
1539 – 1 août, À MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE FLORENCE
Source : Orig. Arch. des Médicis, filza 4726, nouvelle numérotation, p. 2
Lieu : Chantilly
Mon cousin, j’ay en ma maison ung gentilhomme de la Duché d’Urbin, nommé Jehan André, lequel s’employe chacun jour à me faire service, de sorte que je me sens grandement obligée de le recongnoistre tant envers luy que les siens; et pour ce qu’il a ung sien frère appellé Jehan Bernardino, homme de bien et féable, qui mérite d’estre recuilly en bon lieu pour les verlus et honnestetéz qui sont en luy; à ceste cause, mon cousin, pour le désir que j’ay de luy aider, aussi sachant que tous ceulx de leur maison se sont, de tous temps, monstrez bons serviteurs de la nostre, cela me fait vous escripre, pour vous pryer bien fort voulloir, pour l’amour et en faveur de moy, prandre et recepvoir avec vous le dit Jehan Bernardino pour vous servir de chambryer, l’ayant pour recommandé en tout ce qu’il vous sera possible. Et en recompence vous povez estre asseuré, mon cousin, que me trouverez tousjours en bonne volunté de faire pour vous ce que je pourray en tous ces endroits où me vouldrez employer, aydant le Créateur, lequel je prye vous donner ce que plus désirez.
Escript à Chantilly, ce premier jour d’aoust 1539.
(De sa main) : Io penso che Vostra Signioria per amor mio non farà difficultà de pilliare questo gentilomo al suo servitio, ma per questo non vo’restare de novo de pregarnele, et sicurare Vostra Signioria che, in qualche altra cosa, che io li farò tutti li apiaceri che a me serà posibile.
Vostre bonne cousine
Caterine.
1541 – 8 juin, À MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE FLORENCE
Source : Orig. Arch. des Médicis, filza 4726, nouvelle numérotation, p. 8
Lieu : Châtellerault
Mon cousin, estant advertie que Messire Amerigo Bency s’en vouloit retourner à Florence, je ne l’ay pas voulu laisser aller sans vous porter de mes lettres, pour vous advertir, que, pour le présent, ne scauroys avoir plus grant contentement que si cognoissiez la bonne volunté que j’ay de vous faire playsir, ainsi que pourrez plus particulierement entendre du dit Bency.
Messire Jacques de Turcelly, mon aulmosnier, m’a bien faict entendre la grande affection que luy avéz monstrée pour l’amour de moy et ce que vous luy avez promys faire pour son nepveu à ma contemplation. Je vous prie, mon cousin, advenant l’occurrence, à vostre commodité, en avoir souvenance, qui sera l’endroict où je me voys recommander à vous et à ma cousine vostre femme. Priant Dieu vous donner, mon cousin, ce que désirez.
Escript à Chastellerault, le viije jour de juing mv.ctxli.
Vostre bonne cousyne,
Caterine
Bertalds
1541 – septembre, À MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE FLORENCE
Source : Orig. Arch. des Médicis, filza 4726, nouvelle numérotation, p. 117
Lieu : Fontainebleau
Mon cousin, Manuel Riccio, marchant genevois, nous a faict entendre comme il avoit envoyé en Italie Dominico Pallavicino Roccha, son facteur, avec une certaine quantité de bagues et joyaulx à luy apartenans, pour les y vendre et débiter, ainsi que marchans ont accoustumé fère, et en ce le mauvais devoir et office que le dict facteur avoit usé envers luy, qui, en lieu de vendre et débiter icelles bagues au plus offrant et dernier enchérisseur pour en recouvrer promptement les deniers, les auroit engaigez cà et là à plusieurs personnes, entre autres une partie à Bernardo Veccietti. Sur quoy le dict Riccio, estant deuement averty, a eu main mise et arrest, offrant au dict Veccietti les deniers qu’il dit avoir prestéz au dict facteur sur icelles bagues; et oultre luy offre de bailler bonne et suffisante caution, si besoing en est, et pour tous les dommages intérestz, qui, pour ce, luy pourroient advenir, pourven qu’il ait aussi délivrance de ses dictes bagues et joyaulx qui sont ès mains du diet Veccietti, ce que me semble estre raisonnable. A ceste cause, sur la requeste que le dict Riccio nous en a faicte, nous vous avons bien voullu escrire la présente, pour le désir que nous avons de le soulaiger en ses affaires; vous priant, autant affectueusement que faire pouvons, luy vouloir fère ou faire fère droit et bonne justice à ce requise, el que verrez estre à fère, fayant en ee, pour l’amour de moy, pour singulièrement recommandé. En quoy faisant, oultre l’obligation perpétuelle qu’il en aura à jamais envers vous, vous nous ferez très agréable plaisir. Qui est l’endroit où je prye Dieu vous donner, mon cousin, en prospérité accomplissement de vos désirs.
De Fontainebleau, ce… jour de septembre 1541.
Vostre bonne cousine,
Caterine.
1541 – 12 juin, À MADAME DES MURATTES DE FLORENCE
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4726, nuova numerazione, p. 13
Lieu : Escleron
Madame des Murales, avant Francisque le Pellisse, présent porteur, si à propos qu’il s’en va par delà, il m’a esté grant plaisir pour le désir que j’avons tousjours de vous faire savoir et entendre de mes nouvelles, qui sont si bonnes qu’il est possible pour la très bonne santé de Monseigneur et de moy, graces à Dieu. Vous priant que vous et vostre bonne societté de relligieuses vueillez tousjours avoir en singulière affection de voz dévotes prières mon dit Seigneur et moy pour recommandez, me faisant savoir de voz estat et disposition, et si aucune chose s’offre où je vous puisse faire plaisir, je m’y emploieray de très bon cueur. Priant Dieu vous avoir avec vostre dite compaignye en sa très saingte et digne garde. Escript à Escleron, le xiie jour de juing msxlii.
La byen vostre.
Caterine.
1541 – septembre, À MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE FLORENCE
Source : Orig. Arch. des Médicis, filza 4726, nouvelle numérotation, p. 117
Lieu : Fontainebleau
Mon cousin, ayant ceste occasion du retour de Francisque dict le Pellisse, je ne l’ay permis partir de decà sans vous faire savoir de la disposition de Monseigneur, et de moy, qui est très bonne, grâces à Dieu. Et pour ce que j’ay ceste confidence que des choses que congnoistrez me estre agréables vous y vouldrez faire, comme savez que je vouldroies en semblable faire pour ce qui vous touchera, et que le dict Francisque, présent porteur, est homme qui a usé la plus part de son temps au service de nostre maison comme savez, et qu’il est jà en son vieil age, ouquel il ne pourroit endurer ne porter les travaulx qui sont requis à la suytte de la court par decà, où je le vouldroies bien employer, s’il le pourroit faire. Je vous prie, mon cousin, que, considérant ce que dessus, et en ma faveur et contemplacion, vous le vueillez avoir en si bonne recommandation que de l’employer en endroict où il puisse, faisant service, estre le residu de sa vie, ainsi que bien il le mérite. Et vous me ferez très grant plaisir, qui sera l’endroict, mon cousin, où, après me estre très fort recommandée à vostre bonne grace, je prieray Dieu vous tenir en sa saincte et digne garde.
Escript à Escleron, le xij me jour de juing mxctxlij.
Vostre bonne cousyne,
Caterine.
1543 - juin, AU CONNÉTABLE DE MONTMORENCY
Source :Aut. Bibl nat. fonds français, n° 3119, f° 28
Lieu :/
Mon conpère, pour se que je say byen que vous désirés autant que moy de me voyr des anfans, je vous ay byen veoleu ayserypre pour vous mander l’espéranse que j’é d’estre grose, aystant aseuraye qu’y n’y é personne quy an souyt plulx ayse que vous, come set ayle (c’est elle) qui hayst le comansement de teut mon byen ayt heur, aysi ay ayspéranse que le paracheveré, de quoy je prye à Dyeu, et quy vous douynt set que désyrés.
Vostre bonne comere et amye,
Caterine.
A mon compère Monsieur le Conestable.