Cette section vous permet de consulter le texte des lettres qui composent la correspondance.
1533- 12 septembre, AU DUC D’ALBANY.
Source : Orig. Bibl. nat. fonds Dupuy, ms. 486, f° 55.
Illustrissimo et eccellentissimo signore mio osservandissimo, ho inteso, non però da certo autore, che le navi che furono lasciate alla Spetia son mal capitate et venute in man de le fuste di Barbarossa, il che essendo, che Dio nol vogli. certo, ne havrei grandissimo dispiacere, et però supplico V. Eccellenza ch’ella me ne dio notitia sapendone cosa certa. Et perche intendo ch’el capitan Gianazo ha un tamburino che suona molto bene queste danze francesi, et desiderando io haverlo presso di me, la prego che per amor mio gli lo vogli domandare et mandarmelo, che me ne fara gratia singulare. Ne mi accade dirle altro, se non che la signora duchessa di Camerino, la signora Maria et io ci racommandamo a V. Eccellenza et a Monsignore di Sirignano. La signora Maria rende infinite gratie de le gran cortesie che le uso in galea, et dice che se s’incontra con le fuste la fara molto male, poi ch’ella ne e fuori con noi altre si valenti cavaliere. Di Niza, il xii di septembre del 1533. (De sa main) : E a V. Ex mi racomando e pregola si degni racomandarmi al signore conte di Tenda. Di vostra Ex, Figlia, Caterina Medici.
Allo Illmo et Eccmo S. mio ossermo il S. Ducua di Albani.
1533- 14 septembre, À LA DUCHESSE DE SAVOIE.
Source : Aut. Archives de Turin.
Ho visto quanto Vostra Eccellenza in una sua mi scrive, et anche inteso quanto il gran Scudiero a bocca in suo nome mi ha riferto, et per questa mia le rendo infinitissime gratie de la sua amorevoleza et gran cortesia, et certo ne le resto con perpetua obligatione ; et qui per sua gratia stiamo assai commodamente et bene, et non ci manca cosa alcuna. Ne mi occorrendo dirle altro, di continuo me le raccommando. Di Nizza, il 14 di septembre del 1533. Come figlia Caterina Medici.
Alla Illustrissima Eccellentissima Signora mia osservandissima la Signora Duchessa di Savoia.
1533- 3 décembre, AU DUC D’ALBANY.
Source : Aut. Bibl. nat. fonds Dupuy, ms. 486, f° 79.
Signore, questa sola per fare intendere a Vostra Eccellenza come io ho gran voglia d’intendere nove di vostra Eccellenza, perche ho intesso che l’Eccellenza vostra si sentiva un poco piu male che non aveva avuto a Marsilia, e però io li mando Batista per saperne la verita, e pregola che si degni qualche volta farmi sapere come si porta; ne altro; a vostra Eccellenza mi racomando. Di Gremius, ali iii di decembre md xxxiii. Di Vostra Eccellenza, Obediente figlia, Caterina.
All’Illmo et Eccmo Sigor Il Sigor Duca d’Albania patre ossermo, etc.
(1536- aout), À MON COUSIN MONSIEUR LE GRAN MESTRE.
Source : Aut. Bibl. nat. fonds français, n° 3140, f° 37.
Mon conpère, j’é reseu à nuyt vostre letre par le quele é antandeu coman Madame la gran métrese et acuchée, de quoye j’é été bien ayse, quant j’é veu que me mandyé que je le tynse vostre figle, car je avès grant peur de ne le tenyr poynt; el osis, mon compère, gardé byen que Monsigneur ne se fase poynt de mal, car j’é heuy dire qui tonbit l’otre jeur et qui set quiudé afoler. Je vous prie, gardé le byen, que seré la fin, me racomandant bien fort à vous. Vostre bonne cousine et comère, Caterina.
1538 - 20 janvier, AL SIGNORE MIO CUJINO IL SIGNOR COSIMO DE MEDICI.
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4796, nuova numerazione, p. 1.
Signor cugino mio charissimo, havendo cognosciuto sempre Mess. Andrea Rinieri di bona mente verso la bona memoria di mio fratello, et al presente molto servitore di Vostra Signoria, non posso fare non glie ne raccomandi strectamente, che oltre alla fede che ha in Vostra Signoria, che veramente da quella riconosce la vita et la roba, li piacerà anchora per amor mio haverlo per raccomandato in tutte le sue occurrentie, certificando quella me ne farà piacer singulare, et offerendomi a Vostra Signoria. Di Lione, alli xx gennajo mdxxxxvij. Di V. S. Vostra bona cougina, Caterine.
1539- 1er août, À MON COUSIN MONSEIGNEUR LE DUC DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4726, nuova numerazione, p. 2.
Mon cousin, j’ay en ma maison ung gentilhomme de la Duché d’Urbin, nommé Jehan André, lequel s’employe chacun jour à me faire service, de sorte que je me sens grandement obligée de le recongnoistre tant envers luy que les siens; et pour ce qu’il a ung sien frère appellé Jehan Bernardino, homme de bien et féable, qui mérite d’estre recuilly en bon lieu pour les verlus et honnestetéz qui sont en luy; à ceste cause, mon cousin, pour le désir que j’ay de luy aider, aussi sachant que tous ceulx de leur maison se sont, de tous temps, monstrez bons serviteurs de la nostre, cela me fait vous escripre, pour vous pryer bien fort voulloir, pour l’amour et en faveur de moy, prandre et recepvoir avec vous le dit Jehan Bernardino pour vous servir de chambryer, l’ayant pour recommandé en tout ce qu’il vous sera possible. Et en recompence vous povez estre asseuré, mon cousin, que me trouverez tousjours en bonne volunté de faire pour vous ce que je pourray en tous ces endroits où me vouldrez employer, aydant le Créateur, lequel je prye vous donner ce que plus désirez. Escript à Chantilly, ce premier jour d’aoust 1539. (De sa main) : Io penso che Vostra Signioria per amor mio non farà difficultà de pilliare questo gentilomo al suo servitio, ma per questo non vo’restare de novo de pregarnele, et sicurare Vostra Signioria che, in qualche altra cosa, che io li farò tutti li apiaceri che a me serà posibile. Vostre bonne cousine Caterine.
1541- 8 juin, À MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4726, nuova numerazione, p. 8.
Mon cousin, estant advertie que Messire Amerigo Bency s’en vouloit retourner à Florence, je ne l’ay pas voulu laisser aller sans vous porter de mes lettres, pour vous advertir, que, pour le présent, ne scauroys avoir plus grant contentement que si cognoissiez la bonne volunté que j’ay de vous faire playsir, ainsi que pourrez plus particulierement entendre du dit Bency. Messire Jacques de Turcelly, mon aulmosnier, m’a bien faict entendre la grande affection que luy avéz monstrée pour l’amour de moy et ce que vous luy avez promys faire pour son nepveu à ma contemplation. Je vous prie, mon cousin, advenant l’occurrence, à vostre commodité, en avoir souvenance, qui sera l’endroict où je me voys recommander à vous et à ma cousine vostre femme. Priant Dieu vous donner, mon cousin, ce que désirez. Escript à Chastellerault, le viije jour de juing mv.ctxli. Vostre bonne cousyne, Caterine. Bertalds.
1541- Septembre, À MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4726, nuova numerazione, p. 117.
Mon cousin, Manuel Riccio, marchant genevois, nous a faict entendre comme il avoit envoyé en Italie Dominico Pallavicino Roccha, son facteur, avec une certaine quantité de bagues et joyaulx à luy apartenans, pour les y vendre et débiter, ainsi que marchans ont accoustumé fère, et en ce le mauvais devoir et office que le dict facteur avoit usé envers luy, qui, en lieu de vendre et débiter icelles bagues au plus offrant et dernier enchérisseur pour en recouvrer promptement les deniers, les auroit engaigez cà et là à plusieurs personnes, entre autres une partie à Bernardo Veccietti. Sur quoy le dict Riccio, estant deuement averty, a eu main mise et arrest, offrant au dict Veccietti les deniers qu’il dit avoir prestéz au dict facteur sur icelles bagues; et oultre luy offre de bailler bonne et suffisante caution, si besoing en est, et pour tous les dommages intérestz, qui, pour ce, luy pourroient advenir, pourven qu’il ait aussi délivrance de ses dictes bagues et joyaulx qui sont ès mains du diet Veccietti, ce que me semble estre raisonnable. A ceste cause, sur la requeste que le dict Riccio nous en a faicte, nous vous avons bien voullu escrire la présente, pour le désir que nous avons de le soulaiger en ses affaires; vous priant, autant affectueusement que faire pouvons, luy vouloir fère ou faire fère droit et bonne justice à ce requise, el que verrez estre à fère, fayant en ee, pour l’amour de moy, pour singulièrement recommandé. En quoy faisant, oultre l’obligation perpétuelle qu’il en aura à jamais envers vous, vous nous ferez très agréable plaisir. Qui est l’endroit où je prye Dieu vous donner, mon cousin, en prospérité accomplissement de vos désirs. De Fontainebleau, ce… jour de septembre 1541. Vostre bonne cousine, Caterine.
1542- 12 juin, À MADAME DES MURATTES DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis (cartons des couvents supprimés), n° 21, filza 100, n° 2.
Madame des Murales, avant Francisque le Pellisse, présent porteur, si à propos qu’il s’en va par delà, il m’a esté grant plaisir pour le désir que j’avons tousjours de vous faire savoir et entendre de mes nouvelles, qui sont si bonnes qu’il est possible pour la très bonne santé de Monseigneur et de moy, graces à Dieu. Vous priant que vous et vostre bonne societté de relligieuses vueillez tousjours avoir en singulière affection de voz dévotes prières mon dit Seigneur et moy pour recommandez, me faisant savoir de voz estat et disposition, et si aucune chose s’offre où je vous puisse faire plaisir, je m’y emploieray de très bon cueur. Priant Dieu vous avoir avec vostre dite compaignye en sa très saingte et digne garde. Escript à Escleron, le xiie jour de juing msxlii. La byen vostre. Caterine.
1542- 12 juin, À MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4726, nuova numerazione, p. 13.
Mon cousin, ayant ceste occasion du retour de Francisque dict le Pellisse, je ne l’ay permis partir de decà sans vous faire savoir de la disposition de Monseigneur, et de moy, qui est très bonne, grâces à Dieu. Et pour ce que j’ay ceste confidence que des choses que congnoistrez me estre agréables vous y vouldrez faire, comme savez que je vouldroies en semblable faire pour ce qui vous touchera, et que le dict Francisque, présent porteur, est homme qui a usé la plus part de son temps au service de nostre maison comme savez, et qu’il est jà en son vieil age, ouquel il ne pourroit endurer ne porter les travaulx qui sont requis à la suytte de la court par decà, où je le vouldroies bien employer, s’il le pourroit faire. Je vous prie, mon cousin, que, considérant ce que dessus, et en ma faveur et contemplacion, vous le vueillez avoir en si bonne recommandation que de l’employer en endroict où il puisse, faisant service, estre le residu de sa vie, ainsi que bien il le mérite. Et vous me ferez très grant plaisir, qui sera l’endroict, mon cousin, où, après me estre très fort recommandée à vostre bonne grace, je prieray Dieu vous tenir en sa saincte et digne garde. Escript à Escleron, le xij me jour de juing mxctxlij. Vostre bonne cousyne, Caterine.
1543- Juin, AU CONNÉTABLE DE MONTMORENCY.
Source : Aut. Bibl nat. fonds français, n° 3119, f° 28.
Mon conpère, pour se que je say byen que vous désirés autant que moy de me voyr des anfans, je vous ay byen veoleu ayserypre pour vous mander l’espéranse que j’é d’estre grose, aystant aseuraye qu’y n’y é personne quy an souyt plulx ayse que vous, come set ayle (c’est elle) qui hayst le comansement de teut mon byen ayt heur, aysi ay ayspéranse que le paracheveré, de quoy je prye à Dyeu, et quy vous douynt set que désyrés. Vostre bonne comere et amye, Caterine.
A mon compère Monsieur le Conestable.
1543- 7 octobre, À MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4726, nuova numerazione, p. 15.
Mon cousin, je désireroys merveilleusement recognoistre les services que beaucoup de gens de Florence ont faictz à nostre mayson, si leur commodité et la mienne se pouvoient conformer, parce que plusieurs, les ungs viels et les aultres déterminéz ne partir de leurs maysons, ne me donnent le lieu que je puysse faire come je voldroy pour eulx. Au moyen de quoy je vous ay escript, et fault aussi que je le face ainsi, pour la bonne amitié que je tiens à vous et que par semblable correspondance je feroys de ma part à l’endroict où je pourroys, pour l’amour de vous, comme je fays présentement en faveur de Messire Ange de la Lune, oncle de Lucresse, l’une de mes damoyselles que j’ay amenée de Florence, et qui a esté nourrye et eslevée avecques moy de jeunesse; vous priant bien fort, mon cousin, que le vueilliez avancer en quelque estat, ou aultre moyen, duquel je puisse ressentir de ma faveur envers vous. Je vous promectz que vous me ferez bien grant et singulier playsir, que je recognoistray, soit que vous me vueillez employer pour les vostres, ou aultrement. Priant Dieu, non cousin, après m’estre recommandée à vous, qu’il vous doint ce que désirez. Escript de Villiers Cousterayz, le xiie jour d’octobre mvctxliij. Vostre bonne cousyne, Caterine.
1543- 12 Octobre, À MON COUSIN LE DUC DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis, della filza 4726, nuova numerazione, p. 17.
Mon cousin, je vous ay plusieurs foys escript pour ung procès que a Messire Bernard de Salviaty contre Nasy et Carnesegni, à cause de quelque somme de darers (sic) deue au dict de Salviaty, lequel m’a faict entendre qu’il n’en a sceu encores avoir expédition, et pour ce que, tant en sa faveur que d’aucuns ses parens et familiers, mes serviteurs ordinaires, je désire iceluy Salviaty sortir de cest affaire, et qu’il congnoisse que ma faveur et support luy ayt en ce donné aide et secours; je vous prie derechef, mon cousin, luy vouloir permectre que le dit procès puisse estre en brief finy et terminé par la voye de la justice ordinaire de Florence, où accoustume d’estre vuydéz telz affaires et différendz, et ordonner par delà que bonne et briefve justice leur en soict faicte, avant le bon droict du dict Salviaty pour recommandé, duquel serez amplement informé par Messire Rousse Buondelmonte, oncle du dict Salviaty. Et oultre ce que y ferez devoir d’équité et justice, vous me ferez tres grant et agréable plaisir; vous priant, mon cousin, de m’en faire savoir sur ce vostre bon vouloir et intencion. Priant Dieu vous tenir en sa saincte et digne garde. Escript à Villiers Cousterayz, ce xiie jour d’octobre mvctxliii. Vostre bonne cousyne, Caterine.
1544- Février, À MON COUSIN LE DUC DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4726, nuova numerazione, p. 20.
Mon cousin, j’ay receu présentement voz lettres du xviime de décembre, par les quelles m’advertissez du decedz de feue ma cousine, vostre mère, et de l’amertume et douleur qu’elle vous a layssée; c’est raison que nous le sentyons ; autrement seroit nous publier n’estre de chair, ni naturelz, mays aussy, comme vertueulx se conformant à la voulunté de nostre Seigneur, fault prendre le reconffort qu’il nous a donné, et que, puys qu’elle a faict tout le debvoir de bonne christienne, soit partecipante de la gloyre de Paradis, comme prudent et saige vous l’aurez sceu bien faire ; et ne reste aultre pour le présent, sinon vous advertir, que jà vous pourrez avoir entendu par Messire Jehan Baptiste, mon maistre d’hostel, comment, après avoir esté débaracée de mon esfantement, le filz et la mere se portent très bien, graces à nostre Seigneur, que tous ceulx de nostre mayson debyons louer, regrâtier et magnifier pour la seureté que ung chacun doibt prendre au grant support que de ce leur est survenu, estant asseurée que c’est l’un des plus grans playsirs que ayez eu, de long temps, que de l’avoir sceu, correspondant à celluy que j’ay tousjours eu de vostre exaltation et grandeur, et de tous ceulx de nostre maison. Et si j’en pourroys faire quelque plus grande démonstration, je le feroys de bien bon cueur, duquel je prie Dieu, mon cousin, après m’estre recommandée à vous, qu’il vous doint ce que désirez. Escript à Fontainebleau, ce… jour de febvrier mvct xliii (1544). Vostre bonne cousine, Caterine.
1541- 6 juillet, À MADAME L’ABBESSE DES MURATES DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. de Florence (cartons des couvents supprimés), n° 21, filza 100.
Madame l’abbesse, j’ay receu voz lettres par lesquelles jay bieu cogneu que je n’ay point esté froustrée de mon oppinion que j’ay tousjours eue que vous faysiez prier Dieu et Nostre Dame de la Conception pour moy, vous priant bien affectueusement de vouloir continuer et que voz relligieuses, à qui je m’en sens tant attenue. vueillent persévérer, les asseurant, comme vous devuez estre de vostre part, que je n’oublieray point le playsir que vous et elles m’avez faict et que j’espère feront encores, et le recognoistray vers vous et elles en telle maniere et endroict que me vouedrez employer, soit en général, ou particullier. Vous remertiant aussi du beau présent que vous m’avez envoyé que j’extime beaucoup, la récompence duquel j’espère vous donner à cognoistre en lieu, où vous apersceverez que j’ay en souvenance de vous et que je vous feray tousjours tout le plaisir que je pourray. Priant Dieu, madame l’abbesse, après m’estre recommandée à vous, qu’il vous donne ce que désirez. Escript à Paris, le vime jour de juillet mdxliiii. La bien vostre, Caterine.
1541- 1er octobre, À MESDAMES DES MURATES DE FLORENCE.
Source : Orig. Imprimé par Armand Baschet dans sa traduction de la Jeunesse de Catherine de Médicis, par Reumont (Appendice, p. 329).
De par la Royne, Chères et bien amées, nous avons receu par Messer Nicole de Médicis, présent porteur, les lettres que nous avez escriptes, et entendu par luy ce qu’il nous a dict de votre part, mesmes la volunté en laquelle vous persévérez ordinairement de pryer Dieu pour la prospérité du Roy monseigneur, de nous et de noz enffans, vous prians bien fort de vouloir continuer, estant asseurés que nous les recognoistrons vers vous, nous luy avons donné charge de vouz dire de notre part quelques choses. Vous nous ferez bien grant et singullier plaisir de le vouloir entendre et croyre pour estre homme de foy et créance, asseurés comme vous mesmes le congnoissez de bonne et entière suffisance. Et à tant, chères et bien amées, nous prions Dieu vous avoir en sa saincte et digne garde. Donné à Lyon, le premier jour d’octobre mvctxliiii. Caterine. Bertauld.
1544- 22 décembre, À MON COUSIN MONSEIGNEUR LE DUC DE FLORENCE.
Source : Orig. Arch. des Médicis, dalla filza 4726, nuova numerazione. p. 51.
Mon cousin, jay receu les lettres que vous m’avez escriptes par Monseigneur l’évesque de Furly, et par luy entendu de voz nouvelles, de quoy y ay eu bien grant plaisir et auray tous les fois que vous m’en vouldrez faire scavoir, vous asseurant que je suis bien fort aise de la paix qui est faicte, pour l’espérance que j’ay, que ce sera le bien et repos d’un chacun, et que voz affaires s’en porteront beaucoup myeulx ; et povez estre seur, mon cousin. que là où j’auray le moyen de faire quelque chose pour vous, que me trouverez tousjours en bonne voulunté de m’y employer de bien bon cueur, duquel je me recommande bien fort à vous, priant Dieu vous donner, mon cousin, bonne vye et longue. De Fontainebleau, le xxijme jour de décembre 1544. Vostre bonne cousine, Caterine.